Monde A Palmes

Depuis Pointe Rouge, continuer sur l'avenue de la Madrague de Montredon, puis sur le chemin des Goudes en direction de Callelongue. Vous passez Samena et entamez la route sinueuse longeant le littoral. Vous arriverez rapidement au port de l’Escalette (non visible de la route) dans un grand virage à droite, un vaste parking en bord de mer vous attend.

Nombreuses places et un lieu ne présentant pas grand intérêt pour le touriste ou le visiteur, vous n’aurez donc pas à vous battre pour le stationnement !

Si vous vous garez ici, l’accès à la mer est relativement impressionnant et peu engageant, mais se fait bien (testé en étanche + tongues + baudrier de 10kg +
gros caisson photo). Bien utiliser l’évacuation d’eau bétonnée pour le départ abrupt (ça donne envie, je sais...), et longer le muret main droite pour arriver à une cuvette de mise à l’eau (praticable par faible houle seulement). Si vous ne sentez pas la descente ou en cas de remous importants, reprendre la voiture jusqu’à la calanque blanche (en face, un restaurant sur votre gauche). L’accès est aisé (marches) mais nécessitera 200 mètres de palmage sur un fond sans intérêt, et ne vous permettra pas de visiter entièrement le site.

- Gonflage : Le vieux campeur (gratuit) au rond point du Prado, Archipel plongée à la madrague de Montredon, L'Atelier de la mer au port de la Pointe Rouge, Atoll sur la traverse Prat

- Location matériel :L'Atelier de la mer

- Resto, bistrot : Le petit port à l'Escalette, Tiboulen de Maïre à la calanque Blanche

Immergez-vous sitôt dans l’eau et palmez dans une direction perpendiculaire à la côte sur environ 50 mètres. Vous tomberez forcément sur le site. Impossible de le rater !

Immédiat, dans la cuvette.

Les premiers coups de palme se déroulent sur un tapis de petits blocs sur 8 mètres de profondeur et vous arrivez très vite en vue du sec. Ce côté Est du site est le plus pauvre avec seulement quelques rares gorgones et anémones jaunes. Ne vous y attardez donc pas. Contournez le sec par la droite (main gauche) et vous arriverez sur la partie la plus intéressante, avec de belles zones de vie fixée ainsi que des reliefs très intéressants : arches, tombants,... Sa limite est très bien marquée par une étendue sableuse localisée par 14 mètres de profondeur. En progressant au hasard de vos boucles, vous finirez par arriver dans une baie sableuse au fond de laquelle est souvent posé un gros gobie. Levez les yeux, une falaise de 10 mètres se tient devant vous : en remontant vous pourrez découvrir une cheminée tapissée de gorgones jaunes (ne tentez pas d’y pénétrer, elle réalise un coude étroit que vous ne pourrez pas franchir sans tout arracher). Faites bien attention, le haut de la roche à cet endroit là affleure à moins d’un mètre de la surface. Une deuxième baie de sable se trouve à côté, également entourée de contreforts rocheux couverts de gorgones jaunes. L’une des extrémités s’achève par une petite arche. Pour finir la plongée, laissez vous guider à la frontière du sable par un petit tombant orienté sud-ouest ou tentez de débusquer les très nombreuses soles qui se dissimulent juste sous vos palmes. De cette manière, à la fin de votre plongée, vous serez dans la partie sud du site, à seulement quelques coups de palmes de la sortie.

Prendre direction Sud-Est, la sortie est la même que le point d’entrée, à 50 mètres de palmage des derniers blocs.

RAS

De beaux poulpes vous attendent dans la dizaine de mètres séparant la mise à l’eau du site, accompagnés par de nombreux triptérygions et blennies. Sur le site, la flore est assez similaire à ce que vous aurez pu voir dans les canyons de Samena par exemple : anémones jaunes, gorgones jaunes et éponges encroûtantes. Dans les anses, les gobies font la loi sur le sable. Les serrans, crénilabres et girelles se rencontrent nombreux dans les zones sableuses recouvertes de débris d’algues se déplaçant au grès des courants. Vous y trouverez des bancs de sars, des rascasses, etc.
Au pied du site, sur le sable, une ribambelle de soles se dissimule. Un petit congre est un habitué d’un des nombreux puits présents dans la partie sud.

C’est le relief, indéniablement ! Sur 10 mètres de hauteur et sur le triple de longueur, s’étirent des arches, des canyons, un tombant s’achevant sur le sable et au milieu de cela une cheminée couverte de gorgones jaunes. Vous verrez rapidement s’écouler une heure au milieu de cet entrelacs, et cela presque sans aucun palmage d’approche.

Ce site se trouve précisément à la sortie d’un port (bien que très peu utilisé) et sur une route très prisée par les kayakistes. Il vous emmènera facilement à effleurer la surface si vous suivez son relief, aussi n’émergez qu’en cas d’urgence et avec un parachute.
La mise à l’eau depuis la cuvette peut être périlleuse même par faible houle et n’est de toute manière envisageable que par vent de secteur sud-est.